Ma prochaine romance Régence traitera – entre autres – du trope de la Seconde chance. Ce schéma narratif implique que les personnages ont eu une relation dans le passé, qui s’est terminée. La vie leur offre une nouvelle occasion de se retrouver. Pour traiter de ce thème, je vais aborder la question du divorce, qui, dans l’Angleterre du début du XIXe siècle, était quasi impossible pour une femme. Pourquoi ?
L’union sacrée
Le mariage était vu comme un lien indissoluble, la religion condamnant le divorce. Les raisons pour lesquelles une femme pouvait vouloir se séparer de son mari étaient nombreuses, mais les possibilités légales pour le faire étaient très limitées. Ces femmes se retrouvaient donc souvent coincées dans des unions malheureuses, impuissantes à changer leur situation.
La législation
Il fallait bien plus qu’une incompatibilité pour demander le divorce. Un homme pouvait se séparer plus facilement de son épouse – certains allaient même jusqu’à vendre la leur ! Pour une femme, la tâche était ardue : elle devait prouver la cruauté de son mari, sachant que les violences conjugales ordinaires ne comptaient pas, il fallait que ce soit plus grave.
Le prix de la liberté
Le divorce était une affaire coûteuse. Les frais juridiques étaient rédhibitoires. Et quand une femme réussissait à divorcer, elle pouvait se retrouver dans une situation financière précaire, car la loi ne prévoyait pas de pension ou de partage des biens. L’époux conservait tout.
Les conséquences du divorce
Si malgré tous ces obstacles, une femme parvenait à se séparer, la vie devenait compliquée pour elle. Elle pouvait perdre la garde de ses enfants. Sa réputation en pâtissait. Je recommande à ce sujet le magnifique film Le Temps de l’Innocence dont une image illustre cet article. Cette stigmatisation faisait que beaucoup préféraient un mariage malheureux à une vie d’opprobre.
Malgré ces obstacles, des courageuses franchirent le pas, contribuant à transformer les mentalités. C’est un des batailles que mènera Annabelle, mon héroïne badass, pour trouver le bonheur.